Pourquoi rexorubia a été retiré du marché : les raisons

Nutrition

Rexorubia a été retiré du marché à cause de son statut réglementaire devenu incompatible avec les exigences actuelles en matière de médicaments et compléments alimentaires. Bien que ce produit ait longtemps été utilisé pour renforcer l’organisme en période de fatigue ou de croissance, il ne répondait plus aux normes de sécurité, de formulation et d’efficacité fixées par les autorités sanitaires. Nous allons voir ensemble pourquoi ce retrait a eu lieu, comment il s’explique, et quelles sont les alternatives disponibles aujourd’hui pour ceux qui l’utilisaient régulièrement.

À quoi servait rexorubia et pourquoi il était autant utilisé

Rexorubia était une poudre fortifiante à base de sels minéraux, d’oligoéléments et de substances d’origine animale ou végétale, destinée à soutenir l’organisme en cas de fatigue, de convalescence ou chez les enfants en période de croissance. Commercialisé pendant plusieurs décennies, il avait trouvé sa place dans de nombreuses familles comme complément de l’alimentation, à mi-chemin entre le remède traditionnel et le complément nutritionnel.

Sa composition reposait notamment sur des extraits de foie, du phosphate de calcium, du fer, du magnésium, ainsi que divers nutriments jugés bénéfiques pour « reconstituer » les organismes affaiblis. On le retrouvait souvent dans les prescriptions destinées aux enfants dits « chétifs », aux personnes âgées ou aux adultes manquant d’appétit. Son goût sucré et sa facilité d’administration (en solution ou mélangé à des aliments) le rendaient pratique et bien accepté.

Le succès du rexorubia reposait sur son usage répété, ses vertus perçues comme naturelles et son accessibilité en pharmacie sans ordonnance. Pourtant, ces qualités ne suffisent plus à justifier le maintien d’un produit sur le marché sans validation scientifique solide et mise à jour de son autorisation.

L’absence d’autorisation conforme aux normes actuelles

L’un des principaux motifs de retrait du rexorubia concerne son absence d’autorisation de mise sur le marché conforme à la réglementation européenne. Depuis plusieurs années, l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) impose un cadre strict pour tous les produits vendus avec une allégation de type thérapeutique ou nutritionnelle.

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Rexorubia bénéficiait d’une forme de tolérance réglementaire liée à son ancienneté. Il avait été commercialisé avant l’harmonisation des procédures européennes dans les années 2000. Il ne possédait pas d’autorisation de mise sur le marché en bonne et due forme, ni de statut clair entre médicament, complément alimentaire ou produit diététique destiné à des fins médicales spéciales.

À partir de là, plusieurs options étaient possibles pour les laboratoires : fournir un dossier complet de données cliniques, de sécurité, de fabrication et de stabilité, ou retirer volontairement le produit du marché. Dans le cas de rexorubia, aucun dossier n’a été validé, ce qui a entraîné le retrait automatique du marché français, puis des autres pays européens.

Une composition devenue problématique au regard des nouvelles normes

Le retrait de rexorubia tient aussi à sa composition, jugée non conforme aux normes actuelles en matière de compléments ou médicaments. La présence de certaines substances animales comme les extraits de foie, et de composants minéraux non précisément dosés, posait problème sur plusieurs plans : traçabilité, sécurité sanitaire, risque allergique et uniformité d’un lot à l’autre.

Dans un contexte de surveillance accrue des produits d’origine animale et de contrôle renforcé des risques microbiologiques, cette formulation n’était plus compatible avec les exigences modernes. De plus, les formulations anciennes comme celle du rexorubia ne comportaient pas toujours de notice détaillée, ni de mise en garde sur les contre-indications ou les interactions médicamenteuses.

La réglementation impose désormais des compositions standardisées, une identification rigoureuse des matières premières et des procédés de fabrication validés. Rexorubia ne disposait pas de ces garanties au moment de son retrait, et sa mise à niveau aurait nécessité une refonte complète du produit, coûteuse et complexe pour le laboratoire.

Les risques liés à un usage prolongé ou non encadré

Même si rexorubia semblait inoffensif, un usage prolongé sans encadrement médical pouvait entraîner certains déséquilibres nutritionnels ou interactions. Des apports répétés en fer ou en calcium sans contrôle peuvent provoquer des effets secondaires, comme une surcharge en fer (hémochromatose), des troubles digestifs, ou un déséquilibre avec d’autres minéraux comme le zinc ou le magnésium.

Chez certains publics fragiles (personnes âgées, enfants, femmes enceintes), un surdosage en certains oligoéléments peut poser problème. Le manque de précision dans la formulation rendait difficile le suivi de ces apports, surtout si le produit était associé à d’autres compléments alimentaires ou médicaments.

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C’est aussi pour cette raison que les autorités de santé exigent désormais une traçabilité complète et une formulation maîtrisée. L’époque des fortifiants aux compositions « maison » ou approximatives est révolue. La sécurité des utilisateurs prime, même si cela entraîne la disparition de produits appréciés et jugés efficaces par leurs utilisateurs.

L’évolution des attentes en matière de preuves d’efficacité

Aujourd’hui, pour qu’un produit soit maintenu sur le marché, il ne suffit plus d’un usage ancien ou d’un retour positif des utilisateurs. Les laboratoires doivent fournir des preuves scientifiques claires de l’efficacité, à travers des études cliniques rigoureuses. C’est le principe de la médecine fondée sur les preuves, qui s’applique aussi aux produits d’origine naturelle.

Dans le cas de rexorubia, aucune étude clinique comparative ou à double insu n’était disponible pour justifier ses bienfaits. Même s’il a pu contribuer au mieux-être de certains, il n’a jamais fait l’objet d’évaluations standardisées selon les critères actuels. L’agence du médicament ne pouvait donc pas maintenir ce produit sur la base de témoignages ou d’usages empiriques, aussi nombreux soient-ils.

Cette exigence de preuve permet aussi d’éviter les dérives commerciales ou les fausses promesses. Les compléments alimentaires et fortifiants disponibles aujourd’hui doivent démontrer leur utilité réelle, pas seulement leur popularité. Le retrait du rexorubia s’inscrit donc dans un mouvement plus large de contrôle qualité renforcé et de rationalisation de l’offre thérapeutique.

Les alternatives disponibles sur le marché aujourd’hui

Même si rexorubia n’est plus disponible, il existe de nombreuses alternatives qui remplissent les mêmes fonctions, dans un cadre réglementé, sécurisé et souvent mieux toléré. Pour les adultes comme pour les enfants, on trouve des compléments à base de vitamines, minéraux, fer, magnésium ou plantes adaptogènes, sous forme de gélules, comprimés, sirops ou sachets.

Par exemple, des marques comme Granions, Bion 3, Nutergia ou Pileje proposent des formules ciblées pour soutenir la vitalité, renforcer l’immunité ou accompagner les phases de croissance. Ces produits bénéficient d’une traçabilité complète, d’une composition détaillée, et sont souvent formulés sans colorants ni excipients d’origine animale.

Nous pouvons aussi demander conseil à un pharmacien ou un professionnel de santé pour adapter les apports à notre situation personnelle. Les solutions modernes sont plus variées, mieux dosées, et accompagnées de recommandations claires, ce qui garantit une efficacité réelle et un bon niveau de sécurité.

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